Accueil > Le livre > Extraits > Lendemains mexicains et réalité : équilibre et mémoire
[...] Mes réflexions furent les suivantes : notre corps bénéficie de deux appuis. Le premier, quasi constant en dehors de nos périodes de sommeil se situe au niveau des ischions en position assise ou sur les pieds en prolongement des jambes en position debout, c'est celui du bassin. Le second est celui de la mâchoire ; quand le maxillaire supérieur prend appui sur le maxillaire inférieur par l'intermédiaire des articulations temporo-mandibulaires. Cet appui s'opère en moyenne 1500 fois par jour ; pour le corps, il est donc très secondaire par rapport au premier.
La différence importante entre ces deux équilibres réside en réalité dans… l’usure des dents, usure qui implique une modification des appuis et des pertes progressives de l'équilibre. Cela s'associe également avec un déplacement plus ou moins marqué des deux articulations temporo-mandibulaires. Alors que coté bassin, si les jambes n'ont rien perdu de leur longueur l'une par rapport à l'autre pour cause de maladie ou de traumatisme, la modification de l'équilibre s'opère uniquement au bassin justement. Que fait le dentiste ? Il travaille sur la denture dans le travail occlusal pour l'adulte ou sur la dent formée. Il va limer et parfois installer des gouttières pour rééquilibrer.
Dès lors, ma question était : « Peut-on travailler le bassin dans le même esprit ? » Et la réponse fut affirmative. C'est effectivement possible sur l'ossature, et cela quelque soit l'âge du patient, à travers les points osseux émergeants que sont les épineuses ou les crêtes par exemple. J'ai alors tenté sur moi ce travail de modelage et, en me remettant debout sur mes deux pieds, j’ai eu à ce moment-là la certitude que l’on pouvait rééquilibrer son bassin autrement que par les techniques déjà apprises.
Cette journée, marqué d'une croix blanche, est restée gravée en moi comme la pierre angulaire de la création de la méthode MPO.
Je pouvais donc conclure avec certitude: