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Extraits :

Mme Rose : "j'ai mal à mon père"

[...] Je soigne Madame Rose depuis trois ans. Lors de notre première rencontre, elle souffrait d'une hernie discale avec une sciatalgie gauche (une douleur sciatique) et une bascule de son bassin d'un bon centimètre.

Au fil des séances, son état s'améliora, mais une instabilité résiduelle persista. Puis vint la séance du "chaînon manquant" au cours de laquelle elle « lâcha » : "mon dos, c'est important bien sûr et j’aimerais ne plus en souffrir, mais en réalité, ma préoccupation est autre. Cela fait plus de cinq ans avec mon mari que nous essayons d'avoir un enfant ! ", (me précisant par la suite qu’elle avait effectué plusieurs tentatives de fécondations in vitro).

À la suite de cette confidence, nous avons fait un test de kinésiologie (cf. Kinésiologie p.108) pour vérifier si son passé ne recelait pas de choc affectif ou autre événement qui puissent interférer dans cette conception. Simultanément, une idée me traversa l'esprit. Pourquoi, à un stade inconscient, cette hernie ne symboliserait pas l'œuf, l'enfant que Mme. Rose a toujours désiré porter ? La pensée en tête, je lui fis le test. Celui-ci révéla en effet un blocage émotionnel à 18 mois, manifestement lié, m’apprit-elle, à la mort de son père survenue à cet age-là. Un père qu'elle a donc peu connu.

Une autre pensée me vint à l’esprit et je lui confiais cette fois: "vous vous interdisez d'avoir un enfant car vous imaginez que cet enfant pourrait se retrouver dans la situation que vous avez vécue."

En accord avec ma remarque, elle m'avoua ressentir une profonde ambivalence : il y avait bien en elle un refus inconscient d’avoir un enfant, mais sur un plan social, relationnel et familial, elle exprimait très consciemment son désir d'être mère. Je lui suggérai alors d'écrire à son père comme s'il était vivant, de lui rapporter tout ce qu'elle aurait aimé lui dire en tant que fille, et de lui révéler tous ses manques. Je l’encourageai même à lui demander pardon de lui en vouloir car, sur un certain plan, la mort d'un parent ou d'un être cher est, consciemment ou non, synonyme d'abandon. Et dans le cas de cette femme, il y avait ressentiment, peut-être même une rancœur, car cet abandon n'avait pas été accepté.

Puis, comme je la savais croyante, je lui conseillai de s'en remettre au Père céleste, et lui proposait : "Priez le Père du Ciel pour vous réconcilier avec votre père terrestre et, in fine, vous réconcilier avec l'homme". Sur ces entrefaites, notre séance se termina.

Deux mois plus tard, elle était enceinte !

Je l’ai revue avec son bébé âgé de trois mois. Aujourd'hui, la petite fille en a dix-huit, et Mme. Rose, en paix, est heureuse.

Cet exemple souligne bien comment le dos peut servir d'exutoire à des souffrances antérieures. Il nous montre également ce que les blocages et les souffrances d’ordre psychologique peuvent entraîner sur le plan physiologique, au niveau de la véhémence ou de l’autorégulation d'un corps. Inscrit dans nos cellules, notre passif émotionnel ou affectif va inévitablement à un moment ou à un autre contrarier les projets ou les actions que nous aimerions entreprendre avec notre corps. Voilà ce qui milite pour les démarches préventives…

4 témoignages :

Mme Rose : "j'ai mal à mon père

Alexandre : jeune homme asthmatique

Mme White : dépression post-partum

Mme S : un cauchemar médical


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